L’œuf ou la poule…
Modérateur : Mod. Hexa
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L’œuf ou la poule…
Qui de la poule ou de l'œuf…
Quand on évoque cette problématique en la rapportant au rugby à XIII français, qui de la base (la masse) ou du sommet (l’élite, dont une partie est professionnelle ) permet à l’autre de se développer ?
Y a-t-il un lien qui les unit ? Si oui, quelle est la nature de ce lien ?
Selon les disciplines, la structuration et la professionnalisation sont très inégales. Les sports renvoient à des modèles économiques différents, et encore plus quand on compare les championnats masculins et féminins.
Quel que soit leur degré de maturité, tous les sports professionnels partagent des objectifs similaires : améliorer leur spectacle sportif, augmenter leur audience ( nombre de spectateurs, téléspectateurs et sponsors), moderniser leurs enceintes, créer de nouveaux partenariats… En conclusion, créer les conditions d’une croissance durable et disposer d’une équipe nationale compétitive qui assure le rôle de locomotive de l’ensemble.
En terme de résultats internationaux, les locomotives des sports collectifs en France disposent d’une base très large et d’une professionnalisation efficace. Le handball figure largement au premier rang (homme et femme) même avec une faible médiatisation qui est très loin de refléter ses résultats internationaux et d’une exposition médiatique très importante (nationale, européenne et mondiale) pour le football (homme) et rugby (homme).
S’agissant du rugby à XIII, notre existence dépasse difficilement le périmètre des quelques départements dans lesquels nous sommes implantés et la notoriété de notre discipline reste particulièrement faible, nos deux équipes professionnelles (TO et Dragons) évoluant dans le championnat domestique de nos voisins Grands-Bretons.
Notre déficit de notoriété est encore renforcé par notre propre championnat qui oppose des villes (Toulouse, Perpignan et Avignon), des villes moyennes (Albi, Carcassonne et Villeneuve-sur-Lot) et des villages qu’une minorité de français parviendrait à situer sur une carte de France muette (Limoux, Lézignan, Saint-Gaudens et Pia) sachant que le champion n’appartient pas à l’une ou l’autre des deux premières catégories…
Dans ce contexte, quel est l’état de notre locomotive dans une hiérarchie mondiale particulièrement réduite ?
Loin derrière les 3 géants de rugby league, l’Australie, la Nouvelle Zélande et l’Angleterre, moins loin de fédérations sans moyens, Tonga, Samoa, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Fidji mais fortes d’individualités jouant en Australie, notre locomotive, elle aussi sans grands moyens, regroupe les joueurs français de nos deux équipes professionnelles.
Ses résultats et son classement mondial sont honorables mais reste particulièrement confidentiels en France. Le rugby à XIII étant peu pratiqué au niveau mondial.
En rugby à XIII, le rôle de locomotive est assuré par un club (Dragons Catalans) alors qu’il est dévolue, dans tous les autres sports collectifs, à l’équipe nationale. Cette inversion est due, d’une part, à la médiatisation de la compétition à laquelle les Dragons participent (de l’absence de médiatisation de l’équipe nationale sans compétition récurrente) et, d’autre part, à leurs résultats bien supérieurs à ceux de l’équipe nationale.
Cependant, un club est enraciné dans le terroir qu’il incarne et représente mais ne peut prétendre remplacer la symbolique attachée à l’équipe nationale (identification, adhésion).
A la décharge de notre fédération, il faut souligner qu’à l’exception de l’Angleterre, toutes les nations les plus fortes se situent aux antipodes, ce qui rend très difficile toutes confrontations avec ces nations en raison de l’éloignement, du coût et de la durée du voyage nécessaire pour absorber le décalage horaire…
Pour revenir à la question initiale, il existe un rapport de proportionnalité entre la masse et l’élite.
Prenons un exemple : l’Allemagne compte plus de 6 millions de licenciés en football. La sélection des joueurs de l’équipe nationale allemande pour un match international s’élève à une trentaine.
Soit le rapport de 30/6000000 : la sélection physique, technique et comportementale produit toujours une équipe particulièrement compétitive !
Le rugby à XIII français propose le contre exemple parfait au regard du précédent : nous comptons 10000 licenciés (y compris celles des dirigeants) pour une équipe de France de 25 éléments dont 17 seront sur le pré (soit le rapport de 25/10000).
Pour mémoire, la fédération anglaise de rugby a XIII compte 273000 licenciés, soit 27 fois plus.
Amitiés treizistes et bonnes fêtes !
Quand on évoque cette problématique en la rapportant au rugby à XIII français, qui de la base (la masse) ou du sommet (l’élite, dont une partie est professionnelle ) permet à l’autre de se développer ?
Y a-t-il un lien qui les unit ? Si oui, quelle est la nature de ce lien ?
Selon les disciplines, la structuration et la professionnalisation sont très inégales. Les sports renvoient à des modèles économiques différents, et encore plus quand on compare les championnats masculins et féminins.
Quel que soit leur degré de maturité, tous les sports professionnels partagent des objectifs similaires : améliorer leur spectacle sportif, augmenter leur audience ( nombre de spectateurs, téléspectateurs et sponsors), moderniser leurs enceintes, créer de nouveaux partenariats… En conclusion, créer les conditions d’une croissance durable et disposer d’une équipe nationale compétitive qui assure le rôle de locomotive de l’ensemble.
En terme de résultats internationaux, les locomotives des sports collectifs en France disposent d’une base très large et d’une professionnalisation efficace. Le handball figure largement au premier rang (homme et femme) même avec une faible médiatisation qui est très loin de refléter ses résultats internationaux et d’une exposition médiatique très importante (nationale, européenne et mondiale) pour le football (homme) et rugby (homme).
S’agissant du rugby à XIII, notre existence dépasse difficilement le périmètre des quelques départements dans lesquels nous sommes implantés et la notoriété de notre discipline reste particulièrement faible, nos deux équipes professionnelles (TO et Dragons) évoluant dans le championnat domestique de nos voisins Grands-Bretons.
Notre déficit de notoriété est encore renforcé par notre propre championnat qui oppose des villes (Toulouse, Perpignan et Avignon), des villes moyennes (Albi, Carcassonne et Villeneuve-sur-Lot) et des villages qu’une minorité de français parviendrait à situer sur une carte de France muette (Limoux, Lézignan, Saint-Gaudens et Pia) sachant que le champion n’appartient pas à l’une ou l’autre des deux premières catégories…
Dans ce contexte, quel est l’état de notre locomotive dans une hiérarchie mondiale particulièrement réduite ?
Loin derrière les 3 géants de rugby league, l’Australie, la Nouvelle Zélande et l’Angleterre, moins loin de fédérations sans moyens, Tonga, Samoa, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Fidji mais fortes d’individualités jouant en Australie, notre locomotive, elle aussi sans grands moyens, regroupe les joueurs français de nos deux équipes professionnelles.
Ses résultats et son classement mondial sont honorables mais reste particulièrement confidentiels en France. Le rugby à XIII étant peu pratiqué au niveau mondial.
En rugby à XIII, le rôle de locomotive est assuré par un club (Dragons Catalans) alors qu’il est dévolue, dans tous les autres sports collectifs, à l’équipe nationale. Cette inversion est due, d’une part, à la médiatisation de la compétition à laquelle les Dragons participent (de l’absence de médiatisation de l’équipe nationale sans compétition récurrente) et, d’autre part, à leurs résultats bien supérieurs à ceux de l’équipe nationale.
Cependant, un club est enraciné dans le terroir qu’il incarne et représente mais ne peut prétendre remplacer la symbolique attachée à l’équipe nationale (identification, adhésion).
A la décharge de notre fédération, il faut souligner qu’à l’exception de l’Angleterre, toutes les nations les plus fortes se situent aux antipodes, ce qui rend très difficile toutes confrontations avec ces nations en raison de l’éloignement, du coût et de la durée du voyage nécessaire pour absorber le décalage horaire…
Pour revenir à la question initiale, il existe un rapport de proportionnalité entre la masse et l’élite.
Prenons un exemple : l’Allemagne compte plus de 6 millions de licenciés en football. La sélection des joueurs de l’équipe nationale allemande pour un match international s’élève à une trentaine.
Soit le rapport de 30/6000000 : la sélection physique, technique et comportementale produit toujours une équipe particulièrement compétitive !
Le rugby à XIII français propose le contre exemple parfait au regard du précédent : nous comptons 10000 licenciés (y compris celles des dirigeants) pour une équipe de France de 25 éléments dont 17 seront sur le pré (soit le rapport de 25/10000).
Pour mémoire, la fédération anglaise de rugby a XIII compte 273000 licenciés, soit 27 fois plus.
Amitiés treizistes et bonnes fêtes !
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Re: L’œuf ou la poule…
Très bonne analyse
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- Cadet
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Re: L’œuf ou la poule…
gefriche a écrit : ↑24 déc. 2023, 09:56
Le rugby à XIII français propose le contre exemple parfait au regard du précédent : nous comptons 10000 licenciés (y compris celles des dirigeants) pour une équipe de France de 25 éléments dont 17 seront sur le pré (soit le rapport de 25/10000).
Amitiés treizistes et bonnes fêtes !
Si on suit les chiffres 2022 du ministère, le ratio est encore plus bas : 25/7000
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- Président
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Re: L’œuf ou la poule…
Il me semble que la question, elle n'est pas vraiment répondu.
PS: les anglais sont très loin des 273 000 licenciés.
PS: les anglais sont très loin des 273 000 licenciés.
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- Senior
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Re: L’œuf ou la poule…
J'ai lu 248 645 licencies
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- Président
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Re: L’œuf ou la poule…
RLFC 2022 data
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- Junior
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Re: L’œuf ou la poule…
Community rugby league c'est les clubs amateurs.
Il y a les national leagues en plus je crois. Plus les académies et pros.
Il y a les national leagues en plus je crois. Plus les académies et pros.
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- Junior
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Re: L’œuf ou la poule…
C'est compliqué 😬😁
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- Président
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Re: L’œuf ou la poule…
C'est anglais 😭
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- Cadet
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Re: L’œuf ou la poule…
Vous avez raison Mérinos, les statistics pourtant nombreuses sur le sujet diffèrent souvent suivant les sources.
En conséquence, j’ai sollicité les deux instances anglaises qui gèrent le rugby league pour tenter d’obtenir les chiffres officiels par âge, genre et sur plusieurs exercices pour être en capacité de comparer la situation anglaise à la française.
En conséquence, j’ai sollicité les deux instances anglaises qui gèrent le rugby league pour tenter d’obtenir les chiffres officiels par âge, genre et sur plusieurs exercices pour être en capacité de comparer la situation anglaise à la française.
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- Président
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Re: L’œuf ou la poule…
J'en profite pour remettre ici le lien vers des statistiques relativement récentes de pratique en Australie, pour votre information :
https://www.smh.com.au/sport/nrl/is-rug ... 57tah.html
https://www.smh.com.au/sport/nrl/is-rug ... 57tah.html